Un contrat de mariage n’est pas obligatoire. Si les futurs époux n’en signent pas un, c’est le régime légal qui s’applique. S’ils souhaitent adapter ce régime, ou en adopter un autre (par exemple, la séparation de biens), ils devront établir un contrat de mariage. Mais plus concrètement, à quoi sert ce contrat? D’après le site du conseil francophone de la fédération du notariat belge,
il règle les rapports économiques et financiers entre les époux ;
- il contient les règles de la preuve de propriété des biens ;
- il détermine la manière dont chacun pourra gérer et administrer les biens ;
- il précise également leurs obligations financières l’un à l’égard de l’autre, et la manière dont ils contribueront aux charges du mariage et règlera le partage de leurs économies ;
- il contient les règles de participation de chaque époux aux dettes que l’un des époux aurait pu avoir contractées ;
- il peut également régler le sort des biens au moment de la dissolution du mariage, ou prévoir une donation entre époux.
Dès le 1er novembre, il sera possible de modifier devant notaire le régime ou le contrat de mariage conclu. Une adaptation de la loi permettant d’économiser parfois jusqu’à 200.000 euros.
Il ne sera bientôt plus nécessaire de passer devant un tribunal pour modifier un contrat de mariage. L'opération pourra se faire simplement devant notaire, une évolution importante dans la mesure où de nombreux contrats de mariage anciens ne se sont pas adaptés à l'évolution de la législation, surtout en matière de succession, rapporte le Standaard dans son édition de lundi.
Des adaptations simples pourraient ainsi faire économiser 70.000 euros de droits de succession à une famille possédant une maison, un appartement à la mer et une épargne de 200.000 euros mais beaucoup de gens ne le savent pas, indique Eric Spruyt, notaire bruxellois et enseignant à l'Ehsal.
Ils ignorent souvent qu'ils peuvent changer quelque chose à leur contrat de mariage, voire même à changer de régime matrimonial. Depuis 1976, il est possible de modifier le régime ou le contrat conclu mais jusqu'ici, il était nécessaire dans la plupart des cas d'obtenir une décision de justice en ce sens. Seuls quelques cas permettaient d'être modifiés simplement devant notaire.
La loi du 18 juillet 2008, qui devrait paraître au Moniteur belge à la mi-septembre, va changer la donne. A partir du 1er novembre, toutes les modifications pourront être faites devant notaire.
Que faire si votre conjoint vous cache des problèmes financiers ?
La communication est le fil rouge d'une solution.
Les couples, qui se marient ou décident de cohabiter, unissent également leurs idées au sujet de l'argent. Combien d’euros seront dépensés par mois ? Quel montant consacré au compte d’épargne ? Et quels sont les priorités ? Toute une série d’affaires pour lesquelles il faudra désormais prendre des décisions ensemble.
Mais que faire si votre conjoint possède un style de vie différent au vôtre ? Ou si vous essayez de dépenser moins mais qu’apparemment il y a un trou dans le budget du ménage ? La plupart du temps, de tels achats ont eu lieu en cachette et vous les découvrez par hasard. Comment réagissez-vous dans une telle situation ?
Il est normal que vous soyez fâché, mais laissez votre colère s’essouffler afin de permettre à votre conjoint de s’exprimer. L'argent est de toute façon un sujet émotionnel, c’est donc une mauvaise idée de commencer une conversation sans vous être au préalable calmé. La meilleure des choses à faire consiste encore à écrire ce que vous ressentez et de supprimer les choses que vous regretterez lorsque vous relirez cette feuille à tête reposée.
Demandez-vous comment vous avez pu atterrir dans une telle situation. Soyez honnête et objectif. Avez-vous suffisamment communiqué ou était-il question auparavant de différents points de vue qui n’ont jamais été discuté jusqu’au bout ? En outre, les idées sur l’argent peuvent changer mais il est extrêmement difficile d’apprendre à changer ses vieilles habitudes.
Les chances que les intentions de votre conjoint soient mauvaises sont heureusement infimes. Ne partez donc jamais de cette idée. Remplis de bonnes intentions, il a peut être tout simplement commis une erreur. Mais il est probablement trop fier pour l’admettre. Dans ce cas, laissez reposer cette histoire. Vous ne pouvez de toute façon pas revenir en arrière. Si par contre vous êtes face à de véritables mensonges, alors vous devriez peut être vous demander si ceux-ci ne sont finalement pas le symptôme de problèmes plus profonds.
Ou mieux dit : écoutez votre conjoint. Prêtez attention à ce qu’il raconte et ne mettez pas directement son explication en doute. Essayer même de vous comprendre l’un l’autre et expliquez-lui très clairement pourquoi vous avez été aussi fâché. Si vous et votre partenaire parvenez à motiver vos opinions, alors vous arriverez plus facilement à un compromis.
L'argent étant un sujet particulièrement émotionnel, il est probable que vous vous laissiez mener par vos sentiments. En outre, si la situation au travail est tendue, vous risquez d'être plus prudente en matière de dépenses car vous sentez la présence d'une épée de Damoclès au-dessus de vous.
Votre conjoint trouve peut être que vous êtes trop pessimiste en ne comprend pas du tout pourquoi il faut épargner de manière tellement stricte. Prenez le temps de vous écoutez l'un l'autre et donnez-lui raison si vous vous rendez compte que vous aviez tort.
Le choix des montants à dépenser dépendent de vos priorités. Et parfois, celles-ci diffèrent de celles de votre conjoint. Peut-être qu’il rêve d’acquérir une grande maison alors que vous souhaitez rénover votre logement actuel. Discutez de telles choses et cherchez un compromis.
Ce n'est pas très grave d'avoir des opinions différentes, mais trop de souhaits opposés peuvent sérieusement perturber votre budget.
RC 12:49 - 30/07/2008 Copyright © monargent.be